Depuis que le parc avait été inondé, Lola n'avait jamais sorti à l'extérieur sauf pour ces cours mais elle était des plus prudente. Ça plus grande peur était de mourir noyé et un parc inondé n'était pas encourageant. Mais, épuisé de toujours resté enfermé à l'intérieur, Lola sorti du hall d'entré pour s'assoir sur les marches. (C'est déjà un début, peut-être à la fin de l'année je pourrais aller seul vers les diligences) Elle commençait à lire quand un croassement se fit entendre. Lola rangea son livre et tendit son bras où Heepsy se posa en douceur.

- Bonjour ma belle, la chasse à été bonne, demanda Lola à son animal de compagnie qui lui répondit d'un doux croassement.

Lola commença à le caresser et examina les alentours. Les arbres dansaient avec le vent et les eaux frappaient avec forces dans les rochers éloigné. L'air était chaude mais le vent rafraichissait le temps. Les élèves se promenaient dans le parc, même si le sol était trempé. Elle soupira, se sentant si seule, et Heepsy lui mordillait l'oreille pour la réconforter. Si seulement elle avait été une personne social, elle aurait pu faire quelque chose de beaucoup intéressant à l'heure qu'il est. Les portes du château s'ouvrit et Lola se retourna pour voir la personne qui l'avait ouvert.

Sylvia cherchait désespérément un endroit tranquille pour profiter au mieux de son dernier livre de la journée : un essais sur la consistance des Epouvantards qui semblait des plus passionnant. Après un petit intermède au deuxième étage, où elle avait rencontré Nicoline Welder en train de jeter des sorts dans une salle vide, et Sora Michaelis en train de briser des carreaux d'une fenêtre, Sylvia avait cherché un coin de tranquillité dans les étages : ce qui fut peine perdue. Elle se rabattit alors sur le parc du château : il était assez grand pour trouver un coin paisible.

Descendant les marches du château, Sylvia fit attention à conserver, entre elle et le deuxième lac, une distance de deux à trois mètres, comme à son habitude. L'ayant contourné, elle remarqua la présence de Lola Davidson : une élève de Gryffondor avec qui elle avait discuté au banquet de début d'année. Depuis, elles n'avaient pas eu l'occasion de se croiser, ni de discuter de ce fameux grimoire...

Lola détenait en effet un grimoire de famille, écrit en runes, qu'elle souhaitait faire lire à Sylvia. La préfète en chef de Serdaigle n'était pas le moins du monde intéressée par les éventuelles confessions d'une ado-pré pubère à Poudlard : et c'était sans doute ce que contenait ce livre de famille. Mais après mûre réflexion, il était possible que la tante de Lola, à qui appartenait le grimoire, aie côtoyé Tom Elvis Jedusor pendant ses études à Poudlard. Et l'idée d'y trouver des documents inédits sur ce terrible personnage avait éveillé la curiosité de Sylvia.

"Salut Lola !" dit Sylvia avec un sourire, en s'approchant de la jeune fille. "Nous n'avons pas eu l'occasion de reparler depuis le banquet de début d'année. Tu t'es inscrite en étude des runes finalement ?" demanda-t-elle.

Trois filles, que Lola reconnu comme des serpentards ont ouvert la grande porte en gloussant. Dès qu'une d'entre d'elles aperçu Lola, elle la pointa du doigt et elles sont reparti à rire en se dirigeant vers le lac. Lola soupira et regarda les arbres au lac.

"Salut Lola !" , entendit elle au loin. Lola sursauta et se retourna. Heepsy, indigné, s'envola pour faire quelque tours au dessus d'elle pour ensuite se reposer sur son épaule. Lola posa une main sur sa poitrine et respira à grand coups quand elle remarquait que c'était simplement Sylvia qui s'approchait d'elle.

- Bonjour Sylvia, tu m'as faite peur. Je ne t'avais pas vu. Oui, je me suis inscrite en Runes, j'attends le premier cours avec impatience.

Lola avait surtout hâte de savoir ce qu'il y avait dans ce foutu grimoire! S'il ne semblait pas aussi important, Lola l'aurait brulé. Mais, elle a promis d'en prenne soin et c'est ce qu'elle faisait. Quoi qu'il en soit, sa tante allait bientôt revenir et elle pourrait lui rendre se livre. Mais, sa curiosité était plus forte. Cela serait impossible de lui redonné son grimoire si elle ne découvre pas ce qu'il y avait à l'intérieur. Lola fit que Sylvia avait un bouquin dans ces mains. C'était fou! Lola ne voyait presque jamais cette fille sans un livre. Mais bon, si elle était passionné de livre, c'est son choix.

- Tu lis quoi?

Lola s'était effectivement inscrite pour les cours de Runes. Ce qui sembla une excellente idée aux yeux de Sylvia. Une Gryffondor qui s'intéressait enfin à autre chose que son petit nombril. Tout n'était donc peut-être pas perdu.

"Tu risques d'être l'une des rares Gryffondor à ce cours de runes", répondit Sylvia d'un air distrait. "Mais tu apprendras des choses tout simplement merveilleuses. Décoder les runes, c'est comme décoder des messages codés. Cela demande beaucoup d'apprentissage et de rigueur", ajouta-t-elle avec sérieux, "mais si tu travailles régulièrement, même toi tu devrais y arriver."

La nature de Sylvia était telle qu'elle était absolument incapable d'aligner trois phrases sans rabaisser légèrement son interlocuteur. Elle était ainsi faite, et ne s'en rendait d'ailleurs plus compte. De toute façon, cela ne l'aurait que peu gênée : après tout, tout le monde - ou presque - savait que Sylvia était la sorcière la plus douée de l'école. Et ce n'était sans doute pas elle qui allait en douter.

Lola s'intéressa apparemment au livre que tenait Sylvia. S'asseyant à son tour, elle posa son livre sur ces genoux.

"Il s'agit d'un essais en medico-science sur la consistance des épouvantards", dit-elle sur un air de récitation de leçon. "Mais ce serait trop compliqué à lire pour toi", ajouta-t-elle en ouvrant la première page de son livre. "Cela demande beaucoup de connaissance sur les épouvantards, ce que j'ai acquis au fil de mes lectures, ainsi qu'en medico-science. Mais si tu t'y intéresses, je suis sûre que tu devrais trouver quelques livres à ton niveau, pour commencer à étudier le sujet."

Sans ajouter un mot, Sylvia tourna la seconde page de son livre, puis la troisième, et entama enfin sa lecture.

Alors que Sylvia entamait tout juste son érudite lecture, Lola se mit soudainement à lui brailler dans les oreilles. Consciencieusement, Sylvia posa son livre sur ses genoux, regardant à présent la jeune Gryffondor. Plus qu'une question d'intérêt, il s'agissait là d'une marque de politesse. Ne pas regarder quelqu'un qui s'adresse à vous était un manque de respect le plus total. Et cela s'appliquait également lorsque la personne se mettait à crier.

Sylvia ne coupa pas la parole à Lola. Une énième marque de politesse à laquelle la si parfaite Serdaigle tenait absolument. Lorsque Lola en eut fini, Sylvia lui adressa un sourire éclatant... sans chaleur ni amitié. De la pure politesse, encore une fois.

"Ma chhère Lola, je n'ai pas grand chose à te répondre si ce n'est qu'ici, c'est toi qui devrait apprendre à t'ouvrir aux autres pour te faire des amis, plutôt que de venir me parler par pur intérêt", dit-elle avec le calme le plus total. "Je ne suis sans aucun doute la sorcière la plus douée de Poudlard, et tout le monde le sait. Alors inutile de me prendre pour une idiote. Je sais pourquoi tu m'as adressée la parole lors du banquet. Tu avais besoin de mes connaissances pour décoder ton grimoire. Alors ne crache pas dans la soupe, c'est très mal vu."

Avec autant de sérénité qu'elle en avait fait preuve en répondant à la jeune Gryffondor, Sylvia récupéra le livre ouvert, posé sur ces genoux, et reprit sa lecture comme si rien n'était venu perturber son emmagasinement de connaissances. S'énerver dans une telle situation n'aurait été que pur gâchis : cela n'en valait vraiment pas la peine. Si Lola avait vraiment besoin de l'érudition de la préfète en chef, comme elle le soupçonnait, elle serait là. Sylvia avait décidément bien l'habitude d'être utilisée par les élèves de l'école. Et elle s'en fichait. Elle était, quelque part, plus ou moins indispensable à un bon nombre d'entre eux. Cela lui donnait de l'importance, et c'était tout ce qui comptait.