* Pffiiiouuu, cette odeur est horrible et puis les ingrédients aussi, j'espère que le goût sera différent ! Encore vingt minutes et elle sera prête. En attendant, je vais lire mon livre de sortilèges de première année... je ne l'ai toujours pas terminé à cause de ce qui s'est passé hier dans la bibliothèque... 'me suis bien amusée mais Ace m'a prise pour une folle, ça c'est sûr... *

Myriam. Une flopée de longs cheveux bruns arrangés dans un chignon de mèches incontrôlables qui essayaient toutes de s’en libérer, une peau pale, un maquillage fin sans fond de teint avec juste un peu de noir afin de faire ressortir ses grands yeux émeraudes, habillée de façon sobre, un fin pull noir à longues manches surmonter d’un foulard gris vu le temps qu’il faisait dehors, une jupe volante noire et des souliers assortis. Une allure sévère, droite, marchant dans les couloirs d’un pas assuré et quelque peu enragé.

La raison de sa mauvaise humeur ? Lui fallait-il véritablement une raison pour être de mauvaise humeur ? Souvent c'était sans raison, mais pas cette-fois si. Il pleuvait des cordes dehors, on ne pouvait pas sortir à moins de vouloir être trempé. D'habitude cela l'importait peu, mais de longs éclairs parcouraient sans cesse le ciel, arrivant parfois plusieurs en même temps. Un spectacle magnifique ! Elle aurait aimé le regarder si tous ces élèves ne s'étaient pas précipités vers les fenêtres en chahutant dans un vacarme aussi agaçant.

Avait alors débuté la recherche du calme. Le passage était difficile puisque tous les élèves étaient rentrés à l’intérieur. Myriam se faisait bousculer à tout bout de champs par des élèves puérils, désolant et inhospitalier. Ils n’écoutaient même pas les insultes de la jeune Serpentard ! Sa colère n’avait fait qu’empirer. À présent tous élèves la bousculant se ramassaient toutes sortes de sortilège. Après avoir envoyé plusieurs croche-pieds, elle s’amusa comme une folle avec le sortilège Tarantallegra (qui force les jambes de la victime à s'agiter selon une danse folle) mais quand ils furent trop nombreux à danser elle se rendit compte que ce n’était pas très discret ! D’autant que leurs amis s’inquiétaient pour eux et il y avait toujours autant de bruit, si pas plus !

Myriam était alors dans le hall, en bas des escaliers. Elle aperçut alors le Professeur McGonagal. Celle-ci demanda le silence, calmement, mais il était clair que sa voix avait été amplifiée et tous les élèves sursautèrent avant de la regarder. Comme par magie, les victimes de Myriam cessèrent de danser. Le professeur prit alors la parole.

-Écoutez moi tous, puisque la pluie nous empêche d’aller dehors, je vous demanderais un peu plus de calme ! Ceux qui ne feront pas un minime effort seront envoyés dans la salle d’étude pour…

Inintéressant ! Elle n’écouta pas la suite du discours et profita du calme pour s’éclipser. Elle descendit les escaliers en direction de la salle commune !

Il se trouva que même la salle commune, si souvent vide, était pleine à craquer ! Elle entendit plusieurs personnes l'appeler, mais elle n'y prêta aucune attention. Elle fit volte face et s'en alla en espérant ne pas être rattrapée, prenant des passages étroits, sombres, éloignés, ceux qu'on ne prend d'habitude que quand on n'a plus le choix. Au moins elle assurait ses arrières. Pas la peine de s'éclairer avec sa baguette, ses yeux s'habitueraient assez bien dans le noir. D'ailleurs il lui semblait voir de la lumière. Elle s'arrêta et inspira longuement, voulant apprécier le calme, sauf que sa puait ! L'odeur était insupportable, rance, fade. Rien qu'à l'odeur sa bouche s'asséchait. Elle renifla une mèche de ses cheveux et continua à marcher, espérant trouver un endroit des sous sols qui ne pueraient pas et puis même, l'odeur d'animal mort valait mieux que celle qu'elle sentait à l'instant. Plus elle avançait plus la lueur aperçues un peu plus tôt augmentait. Bientôt elle vit une élève en train de préparer une potion.


Elle avança encore et alla se planter devant elle. Elle était jeune (sûrement en première) et, vu l’emblème sur son pull, était à Serdaigle. La Serpentard ne prit pas la peine de commencer la conversation, elle observait la fille assise à même le sol tout en ayant ses bras croisés sur sa poitrine.

La Serdaigle repoussa quelques affaires afin de laisser le passage à Myriam. Cela n'était pourtant pas nécessaire, car le couloir, s'il était étroit, laissait tout de même la place pour passer. La jeune fille prenait beaucoup de place, mais le passage pouvait toujours se faire. La verte et argent fronça les sourcils quand elle lui dit qu'elle pouvait passer puisqu'elle l'avait déjà contournée pour se planter devant elle. Enfin, quand elle avait reprit ses affaires elle avait ramassé celle qui étaient à ses pieds. Myriam mit cette remarque sur ce geste.

La Serpentarde continua d'analyser Luna qui, à présent, ne lui portait plus aucune importance. Vraisemblablement celle-ci préparait une potion. Elle la vit y mettre quelques scarabées, insectes peu ragoûtant. De suite l'odeur revint, plus forte et plus insupportable encore. L'adolescente se mit à se poser toute sorte de questions ; Dans un premier temps, elle essaya de se remémorer les potions qui contenaient des scarabées et, à l'odeur, devait également renfermer du Tatou. Sauf que des potions, il y en avait des millions et des millions. En supprimant tous ceux ne contenant pas de scarabées, elle en avait encore des milliers. Ne pouvant pas affirmer qu’il y avait bel et bien du tatou dans la potion et sans compter toutes les potions qu’elle ne connaissait pas encore, car, bien qu’elle soit assez douée en potion, elle n’était pas non plus une experte.

D’habitude, Myriam n’était pas très curieuse. Ce qui ne lui était pas directement concernée ne l’intéressait pas. Elle avait beaucoup de mal à comprendre les gens qui ne faisaient que parler d’autres personnes, sans jamais s’occuper d’eux. Myriam, elle, ne voulait rien savoir sur les autres personnes et évitait le genre de personne qui colportait toujours des ragots.

Là, c’était différent. La Serdaigle agissait comme si tout était normal, le fait de s’enfermer dans les cachots et de préparer une potion en dehors des cours. À l’arrivée de Myriam, elle n’avait même pas tenté de s’expliquer et c’est cela qui perturbait la brunette.

Luna ne lui accordait toujours aucune importance et quand elle s’en aperçut, Myriam sentit son sang bouillir. D’autant qu’elle avait osé la regarder méchamment ! Elle dégaina sa baguette et la fit passer entre ses doigts. Finalement, elle se dit qu’attaquer directement la Serdaigle serait stupide, elle reprit son sang froid et lui demanda d’une voix calme qui trahissait la colère qu’elle avait eut il y a quelques secondes :

-Je suis venue, car je me demandais ce que tu faisais ici et quel genre de potion tu prépares, la fixant elle ajouta sur un ton soupçonneux, On pourrait croire que tu prépares quelque chose, rien n'est sûr dans l'école depuis que la salle a été rouverte.

Ne la perdant pas des yeux, elle réajusta ses cheveux et frotta sa jupe. Rien qu'à se promener dans les souterrains, une épaisse couche de poussière c'était accroché à ses vêtements. Il fallait vraiment vouloir se cacher ou être à l'abri des autres élèves (tout comme Myriam) pour se promener dans cet endroit.

Cette fille était réellement et incontestablement étrange et suspecte. Premièrement, elle s'était cachée dans une partie des cachots pratiquement introuvable, lugubre et froid. Que venait-elle faire dans un endroit comme celui-ci ? D'autant que les Serdaigles n'étaient pas très courageux pour la plupart. Deuxièmement, elle préparait une potion. Celle-ci puait affreusement, si bien que l'odeur se rependrait sans problème jusqu'à la tour d'Astronomie. Au moment où elle pensa à cela, la bleue et bronze rajouta un ingrédient et l'odeur revient plus forte que jamais. La Serpy se pinça le nez, mais elle avait la sensation que l'odeur brulait l'intérieur de ses poumons, elle se sentit vaciller et se retint de faire une chute de tension en s'appuyant contre le mur crasseux. L'odeur s'évanoui légèrement, on pouvait enfin respirer.

Myriam lui demanda quel genre de potion elle faisait, elle lui répondit qu'elle préparait un remède contre le doute et elle termina en lui en proposant. La verte et argent senti son sang ce glacer dans ses veines. Elle la fixa d'un air surpris alors que la Serdaigle reprenait calmement sa préparation.

Elle se dit que Luna devait surement concocter un mauvais plan. Elle serait une sorte d’élue pour la salle du Risèd comme Ginny Weasleys des années auparavant. Elle préparait une potion pour empoisonner tout le monde en essayant de leur faire croire que c’était contre le doute. Comme si de rien n’était, elle se présenta et Myriam n’eut plus de doute. Une première année ? Aucune chance qu’elle représente le moindre danger. Elle rit sèchement, la Serdaigle du d’ailleurs se demander pourquoi.

-Oui, je suis bien en troisième année. Myriam O'Rosenberg, tu ferais bien de te rappeler de ce prénom !

Elle ne répondit pas à sa proposition pour la potion, elle était persuadée que sa réponse n'avait pas besoin d'être formulée puisque la question était stupide. Non, elle ne boirait aucune substance qu'elle n'ait préparé elle-même. Surtout si celle-ci avait une odeur infâme.

La Serdy rangea ses affaires dans son sac puis prit un livre qu'elle montra à la Serpentarde avant de l'entamer.


-Quesqu'il a ton livre ?! Pourquoi est-ce que tu me le montre ?!

Lui demanda-t-elle sur un ton qui exigeait une réponse.

Elle vit sa main partir, fulgurante, se claquer contre la joue de la Serdaigle. Celle-ci fut projetée sur plusieurs mètres, une grosse trace rouge sur l'entièreté de sa joue. Luna éclata en sanglots en tremblotant et en s'excusant de son langage envers la Serpentard Myriam riait aux éclats alors que la Serdaigle détalait vers la sortie.

Myriam s'ébroua, lorsqu'elle avait confirmé qu'elle voulait qu'elle la laisse tranquille (mais sur un ton narquois que la Serpy ne supportait pas du tout) elle s'était soudain imaginée lui flanquer la gifle de sa vie. À cette vision, ses joues s'étaient enflammées et était maintenant rosée de frustration et ses sourcils avaient suivis le mouvement en se fronçant, inhospitaliers.

La Serdaigle, inconsciente des pensées de Myriam (fort heureusement) avait continué à parler de l'ouvrage.


Myriam ne l'écoutait qu'à moitié, mais son subconscient retiens tout, elle fit plus ample attention quand elle l'entendit dire que beaucoup de Serpentards l'avait lu et elle voyait à présent de quel livre elle voulait parler. Lorsqu'elle était en première, une épidémie s'était fait à propose de ce livre, tout le monde le voulait et ils n'avaient pas voulu le lui donner, car elle était trop jeune. Luna avait à présent toute son attention elle lui dit qu'elle était la deuxième Serdaigle à le lire, elle commença à décrire la première, mais s'arrêta en disant qu'elle ne la connaissait probablement pas.


Elle lui proposa alors un passage. Myriam ce mépris sur la soudaine gentillesse dont faisait preuve Luna. Bien évidemment : elle se trouvait dans un des endroits les plus inquiétant de Poudlard après la forêt interdite et le saule cogneur, seule qui plus ai (si Myriam n'était pas arrivée) et tout cela pour lire un livre effrayant que seul quelques courageux ont réussis à lire et dont beaucoup ont été affublés de cauchemars.

Myriam, elle n’avait pas peur, mais elle se dit que si Luna lui proposait de rester, c’était qu’elle avait peur. Elle prit alors place sur le sol bien qu’il soit crasseux cela l’importait peu. De plus, l’odeur de la potion s’étant évanoui et la noirceur les entourant, c’était exactement le genre de moment propices aux histoires ou aux secrets. Myriam ne fit aucune remarque désobligeante à Luna. Non pas qu’elle commençait à l’aimer ! Elle avait seulement envie de connaître la réelle histoire de ce livre et elle n’avait de toute façon rien d’autre à faire. Myriam, elle n'avait pas peur, mais elle se dit que si Luna lui proposait de rester, c'était qu'elle avait peur. Elle prit alors place sur le sol bien qu'il soit crasseux cela l'importait peu. De plus, l'odeur de la potion s'étant évanoui et la noirceur les entourant, c'était exactement le genre de moment propices aux histoires ou aux secrets. Myriam ne fit aucune remarque désobligeante à Luna. Non pas qu'elle commençait à l'aimer ! Elle avait seulement envie de connaître la réelle histoire de ce livre et elle n'avait de toute façon rien d'autre à faire.

-Oui je veux bien, j’ai souvent entendu parler de ce livre et j’ai très envie de savoir de quoi il parle.

Elle n'aimait pas la fille qui lui faisait face. Quelque chose, comme une évidence. Elles n'étaient pas faites pour s'entendre, elles ne devaient rien à voir en commun. De plus, la Serdaigle semblait jubiler alors qu'elle cherchait un extrait à lire. On aurait dit qu'elle se mordait les lèvres pour se contenir afin de ne pas éclater de rire. Qui avait-il de drôle ? Myriam mit l'hilarité de la Serdaigle sur le stress de lire un livre aussi dangereux que celui-là.

Luna toussota avant de commencer son récit. La Serpentard se tut donc. L’histoire parlait d’amour, c’est sûrement pour cela qu’elle n’était en rien effrayante. De plus, elle comportait très peu de magie et on aurait plus pensé à une histoire moldue qu’une histoire de sorciers. Le tapis l’intrigua tout de même. Son oncle lui avait parlé de certains tapis qui auraient des pouvoirs, voler comme sur un balai, des transporteurs, ses tapis étaient alors jumeaux, il y en avait aussi des mouvants et toutes sortes autres. Peut-être le sorcier en avait-il un ? Cela était déjà plus probable que du béton, d'autant que l'on ne s'enfonce pas réellement dans le béton, ou alors il faudrait vraiment attendre de descendre tout doucement. La solution serait alors de l'avoir mise dans le trou et d'avoir rajouté le béton par après, mais pourquoi aurait-il enterré sa fille ?

Quand Luna lui demanda ce qu'elle pensait du récit, elle lui répondit qu'il ne faisait pas réellement peur et que bien d'autres histoires du livre devaient être bien plus inquiétants, elle lui dit aussi que l'histoire était assez invraisemblable et lui expliqua l'histoire du béton. Elle failli dire « je le sais, car mes parents sont moldus et qu'avant mes dix ans je ne connaissais rien de la magie » fort heureusement elle sut se contenir. En effet, personne excepter son oncle et la directrice de l'école ne connaissait ses vraies origines, tout le monde la croyait pourvue d'une famille de sang-purs vu son dédain pour les moldus. Ce mépris est pourtant justifié vu le comportement que sa famille avait eu à son égard, elle ne pourrait jamais l'oublier.

Elle continua à lui parler en argumentant sur les tapis et leurs histoires et finit par conclure que cela devait être ça.

-Merci pour le livre, je le lirais à mes heures perdues.

Elle prit le livre que la fille lui tendait. Elle lui sourit pour la remercier et se releva souplement, oubliant de détester le monde entier, elle proposa une main à Luna afin de l'aider à se relever.

-Tu comptes rester encore dans ce trou ? Je crois connaître la direction pour en sortir, on peut faire le chemin ensemble.

Elle se surprit elle-même en prononçant cette phrase. Certainement était-elle trop las pour être désagréable. Le temps ne l'y encourageait pas. Ce n'est pas pour autant que Luna deviendrait son amie, non certainement la nierait-elle lorsqu'elles se rencontreront plus tard dans les couloirs ou elle l'enverrait balader si la Serdaigle se montreraient trop persistante.

Myriam ne vit pas l'hésitation de Luna. Elle était en train de se dire qu'il faisait toujours aussi sombre dans le couloir et curieusement, il semblait aussi faire de plus en plus froid et humide, peut-être une ouverture laissait-elle rentrer l'air ? Sauf que les escaliers pour sortir des cachots amenaient à la grande salle, cela serait très curieux que des courants d'airs arrivent à pénétrer et à ce faufiler dans tous les recoins sombres. À moins qu'il ait un passage dans les alentours qui amèneraient à l'extérieur de l'enceinte du château, cela amenuisa sa curiosité, mais elle ne préféra pas visiter les cachots aujourd'hui. Elle venait de dire à Luna qu'elles se dirigeraient vers la sortie, de plus, qui sait si cela ne serait pas un coup de la salle du Risèd ?

Avec tous les ennuis de son oncle, Myriam essayait tant bien que mal de ne pas lui en rajouter, elle essayait de ne pas l'ensevelir de lettre, mais celui-ci ne répondait à aucunes, cela l'inquiétait et elle l'harcelait malgré elle. Si en plus elle se retrouvait face à la salle du Risèd, son oncle n'en finirait plus et il n'avait pas besoin de préoccupations adjointes.

Luna lui adressait à nouveau la parole après avoir dépoussiéré ses vêtements. Elle voulait à nouveau revoir la lumière du jour. Myriam esquissa un demi-sourire sans raisons, elle n'avait aucune idée en tête et n'avait pas envie d'en avoir. La Serdaigle se montrait moins désagréable qu'elle ne le pensait, on aurait prece que put dire qu'elle fut une bonne compagnie. Presque. Myriam se mit donc en route vers la direction d'où elle était arrivée. Elles bavardèrent en chemin, chose que la Serpentard ne s'était jamais permis auparavant, cela ne la dérangea pas, elle appréciait assez cela.

-Mmh oui j'ai une chouette, elle s'appelle Émeraude et toi ?

Elles tournèrent sur le coin du couloir, aucun doute possible étant donér qu'il n'y avait pas d'autres chemins, encore un tournant à droite, puis tout droit, gauche et droite et elles se retrouveraient devant la salle commune. Probablement. Myriam avait toujours détenu le sens de l'orientation. Malgré cela, elle s'était déjà perdue plusieurs fois dans les cachots, elle suspectait ceux-ci d'être magique, un peu comme les escaliers ! Elle ne pouvait pas concevoir que ce soit elle et non l'endroit qui se serait trompé.

" Ca ne peut pas être Myriam, elle est toujours seule et parle très rarement. C'est impossible que ce soit elle, elle ne traînerait pas avec Luna, elle est barge cette fille et est souvent seule. "