Éloïse avait engloutit son repas à la vitesse de l'éclair ce soir-là. Elle était sortie de la Grande Salle parmi les premiers et avait gagné sa salle commune, non sans subir quelques farces de la part des escaliers. Elle fila dans son dortoir pour récupérer l'enveloppe qu'elle avait glissé sous son oreiller juste avant de partir manger, et ressortit aussitôt du repaire des Gryffondors. Elle recommença à monter jusqu'à gagner la volière. Les hiboux et chouettes volaient dans tous les sens, et à travers les grandes fenêtre le ciel s'obscurcissait déjà. Il n'y avait pas de raison qu'Éloïse soit rentrée au dortoir après le couvre-feu, elle allait juste envoyer une lettre puis repartir. La volière était plus calme le soir, les premiers oiseaux s'endormaient et il était rare que des élèves y viennent. La jeune fille siffla doucement et Voltige, son hibou, descendit de son perchoir et vint se poser sur l'épaule de sa maîtresse. Éloïse lui caressa doucement la tête, et glissa sa lettre dans son bec.

« Tiens, ma puce. Pour Lili, d'accord ? »

Voltige la regarda avec ses grands yeux noirs pour lui faire signe qu'elle avait compris et s'envola. La Gryffondor s'avança jusqu'à la fenêtre la plus proche. Aucun hibou n'y était perché et elle décida de s'y accouder quelques instants. Il ne s'était écoulé que quelques minutes, tous les élèves n'avaient certainement pas fini de manger, elle avait donc encore du temps. La lettre qu'elle venait d'envoyer était destinée à sa meilleure amie. Ses parents avaient refusé qu'elle retourne à Poudlard: comme beaucoup, ils avaient peur que la Salle du Risèd s'en prenne à leur fille. C'était malheureusement le cas de la majorité des amis d'Éloïse, pour la plupart enfants de moldus, et elle devait avouer que la solitude lui pesait un peu depuis son retour au château. Elle avait beau aimer être seule parfois, elle avait besoin de quelques personnes pour l'entourer. Et il lui fallait du temps pour se rapprocher de quelqu'un, non pas qu'elle soit timide, mais elle avait toujours peur de s'incruster, de déranger.
La Gryffondor poussa un léger soupir et contempla le ciel. Le Soleil avait désormais disparu derrière les arbres au loin, et les première étoiles commençaient à apparaître. Éloïse s'autorisa encore quelques instants et resta devant le paysage de nuit qui s'étendait devant elle. Elle se sentait bien ici, et elle avait encore le temps.

En cette fin de semaine, Angel remonta tranquillement dans son dortoir. Une fois arriver elle s'était assisse sur son lit pour réviser les cours qu'elle avait eut cette semaine. En se rememorant cette première semaine, elle avait le sourire au lèvres, et toutes les pensés des cours et évènements qui s'étaient passés jusqu'à là la rendit heureuse. Tandis qu'elle étudiait tranquillement, elle se mit à penser à sa famille, elle se rendit compte qu'il ne leur avait pas tant manquer, car Poudlard est maintenant sa famille également. Puis tout d'un coup la panique, elle se rappela que ses parents devait lui écrire, et que son hibou l'attendait pour lui délivrer sa lettre. Mais il était 20h25. Tant pis, elle voulait désormais lire cette lettre absolument. Elle remit son pull avec sa robe gryffondor par-dessus, et sortit le plus discrètement de la salle commune. Elle se mit à courir pour ne pas mettre trop de temps.
Elle arriva à la volière, elle était époustouffler, elle n'était jamais venue à la volière, et toutes ces chouettes, elles étaient si belles. Puis elle se rappela qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, elle se remit à courir. Puis elle arriva enfin à sa chouette qui lui donna sa lettre. Angel était tellement excité de lire sa lettre qu'en passant elle n'avait pas remarquer les deux personnes déjà présentes. Alors elle ouvrit sa lettre dans la précipitation, mais en faisant attention à ne pas la déchirer, puis commença à lire:
Une fois qu'elle eut finit de lire sa lettre, les larmes lui montaient aux yeux. Elle s'assit au bord d'une fenêtre, puis regarda au loin, lorsqu'elle faillit tomber en entandant quelqu'un parler. Elle se redressa et se retourna la main prête à sortir sa baguette.
Mais elle remarqua aussitôt que ce n'était autre que Justin et une fille qu'elle ne conaissait pas. Elle s'approcha d'eux et s'assit à côté d'Alex.
Puis Angel se rappela de l'heure, il ne devait pas être loin des 21h.

Le son d'une voix tira Éloïse de sa rêverie. Quelqu'un parlait à son hibou - ou sa chouette -, et la jeune fille s'étonna de ne pas l'avoir entendu entrer. A vrai dire, elle s'était sentie complétement coupée du monde lorsqu'elle observait le ciel. Finalement, heureusement que quelqu'un était entrer: elle aurait pu rester là indéfiniment et oublier le couvre-feu. La jeune fille se retourna pour voir de qui il s'agissait. C'était un garçon bien plus jeune qui portait l'insigne de Gryffondor. Son visage ne lui disait rien, peut-être l'avait-elle croisé quelques fois dans la salle commune, mais, en règle générale, elle ne faisait pas trop attention aux petits nouveaux. Lorsque sa chouette se fut envolé avec la lettre qu'il lui avait confiée, le Gryffondor remarqua la présence d'Éloïse et vint s'assoir sur le rebord de la fenêtre à côté d'elle. Il s'appelait Justin et était, comme la jeune fille se doutait, en première année dans la noble maison de Godric Gryffondor. La rêverie qu'Éloïse s'était accordée l'avait rendue paisible, elle lui sourit donc gentiment et se présenta à son tour.

« Bonsoir Justin. Moi c'est Éloïse O'Landack, en cinquième année à Gryff'. Tu m'as peut-être déjà croisée dans la salle commune ou à table. »

A peine eut-elle terminé sa phrase qu'une jeune fille pénétra dans la volière à tout allure, si vite qu'elle ne vit pas les deux jeunes gens qui discutaient. Éloïse la regarda passer, elle semblait pressée de lire une lettre que lui tendait sa chouette. Éloïse se retourna vers le jeune garçon qui s'inquiéta ensuite du couvre-feu. Tiens, oui, le couvre-feu ! Quelle heure était-il ? Éloïse sortit sa montre de sa poche. 20h36. C'était largement bon, et le fait que le camarade de maison de la jeune fille s'en inquiétait la fit doucement rire.

« Eh, t'inquiètes pas pour ça, on a encore le temps. Et vu l'allure à laquelle court Rusard et le bruit monstre qu'il fait quand il marche, tu aurais laaaaargement de t'enfuir ou te cacher s'il arrivait, crois-moi. »

Alors qu'elle finissait sa phrase, la jeune fille de tout à l'heure s'approcha d'eux. Elle semblait elle aussi toute jeune, et appartenait également à Gryffondor. La volière attirait les lions, ce soir ! Elle se joignit à Justin et Éloïse, prenant les hiboux comme prétexte pour s'insérer dans la conversation. Elle les trouvait beaux. Éloïse sourit à nouveau et lui répondit:

« Oui, la première fois qu'on les voit comme ça, on les trouve magnifiques. Mais tu verras dans plusieurs années, quand tu auras retrouvé plusieurs magnifiques fientes sur tes épaules ou pire, ta tête, tu les aimeras moins ! »

La nouvelle venue s'inquiéta ensuite, elle aussi, du couvre-feu. Ce qui fit de nouveau rire Éloïse. Ah, ces premières années ! Incorrigibles.

« Dites, vous êtes sûrs d'être à Gryffondor ? C'est pas un petit couvre-feu de rien du tout qui va vous faire peur, si ? Mais vous inquiétez pas, il reste à peu près vingt minutes. »

Éloïse se rendit compte qu'elle ne connaissait pas le nom de la nouvelle venue, et qu'elle non plus ne la connaissait pas, sans doute. Pensant que c'était la moindre des politesse de se présenter, elle se tourna vers la jeune Gryffondor.

« Au fait, comme je l'ai déjà dit à Justin, moi c'est Éloïse O'Landack. Et toi, tu es... ? »

Angel esquissa un sourire lorsqu'elle remarqua qu'ils étaient trois gryffondors assient dans la volière à regarder les étoile, à l'approche du couvre-feu. Angel scruta elle aussi les étoiles, mais tournait la tête de temps en temps pour observer les hiboux. Puis lorsque la fille lui dis que dans quelques années elle les aimera moins, elle profita de ce moment ou elle les appréciait encore.
Puis lorsque la jeune fille leur avait raconter qu'ils auraient le temps de fuir à l'arrivé de Rusard, Angel se mit à éclater de rire, car ca lui avait rapelé une fois ou elle avait aperçue Rusard courir après des élèves, il était tellement ridicule en courant. Mais elle retint son sourire lorsqu'elle se rendit compte que les deux autre gryffondors ne comprenaient pas pourquoi elle s'était mise à rire. En tout cas Angel se détendit lorsqu'elle apprit qu'ils avaient largement le temps. Dans le silence pesant qui suivi, elle se mit à relire plusieurs fois sa lettre qui la mise de bonne humeur, et elle était ravie à l'idée qu'elle pourrait répondre à la question de sa mère qui s'inquiétait qu'Angel ne se fasse pas d'amies. Elle lui raconterait tout en détails, la rencontre dans la salle commune et surtour celle dans la volière. C'est à ce moment précis qu'Angel se rendit vraiment compte que Poudlard était devenu sa maison également, que c'était sa deuxième famille, et elle s'y sentait si bien.
Puis la jeune Gryffondor l'arracha de ses pensées en se présentant. C'est vrai, elle avait oublié de se présenter dans la précipitation.