[Maitre de Jeu]

Les premiers rayons de soleil commençaient tout juste à filtrer par les grandes fenêtres de la tour où se trouvait la salle commune des Serdaigles. Le temps s'annonçait magnifiques: de légers nuages blancs parsemaient le ciel d'un bleu clair parfait. Les oiseaux gazouillaient déjà au-dehors, et les élèves profitaient de leur matinée sans cours pour dormir un peu plus que d'habitude.
Bientôt, les plus matinals allaient descendre, pour relire pour la troisième fois leurs cours de métamorphose pour les examens, ou pour commencer la rédaction de leur devoir de potion à rendre quinze jours plus tard.
Mais en quittant leur dortoir, ils auraient une surprise de taille. A peine réveillés, les Serdaigles allaient découvrir... une invasion de serpents. Il y en avait des millers à grouiller sur les sofas, sous les tables, devant la porte d'entrée, derrière les tableaux... ils étaient de partout, impossible de mettre le pied par terre sans en écraser un. Et il n'y avait pas que des petits! Des gros, des longs, des minces, des noirs, des blancs, des jaunes... des venimeux sans doute, et des moins venimeux...

Clémentine ne ferma pratiquemment pas l'oeil de la nuit. Des cauchemards avaient inlassablement hantés son sommeil, et la malheureuse jeune fille avait tellement gigoté qu'elle en était tombée de son lit à baldaquin ... Elle s'était endormie d'épuisement, alors que le matin pointait deja son nez. C'est douloureusement qu'elle se reveilla, surprise de se trouver à même le plancher du dortoir. Grommelante, de mauvais poil, Clémentine se releva en se tenant les hanches. Elle avait attrapé son draps d'une main, et s'était enroulée dedant. A présent, en état semi-zombie, elle traversa le dortoir en traînant les pieds et en se frottant les yeux avec le dos de sa main. Après un looong baillement, Clémentine s'extirpa de la pièce et se dirigea vers l'escalier qui menait à la Salle Commune. Visiblement, elle était la première à être sur pieds : aucun bruit dans la Salle Commune.

Aucun, si ce n'est ce bruissement continu, qui semblait s'emplifier au fur et à mesure que Clémentine descendait les marches du petit escalier en colimaçon. A présent sur ses gardes, la jeune fille fronça les sourcils, et serra son draps, crispée. Qu'elle ne fut pas sa surprise, au bas des marches, de glisser sur quelque chose de visqueux ... Surprise, la jeune fille n'eut le temps de rien faire, et tomba sur les fesses au milieu d'une mer de ... serpents !!! Clémentine ecarquilla les yeux, bouche bée et éffrayée de cette vision d'horreur qu'offraient ces millions de reptiles grouillants partout dans la vaste pièce. La jeune fille, le coeur battant, se degagea vivement des serpents, et regagna l'escalier à reculons. Elle avait laissé son draps. Celui-ci était deja enfoui sous tout une couche de reptiles gluants ... Ne sachant que faire, Clémentine poussa un hurlement à reveiller les morts !

Sylvia rêvait. Sa mère et son père étaient devant une assemblée de personnes qui les écoutaient attentivement dire du bien de leur fille. Elle était aux anges, faisait des signes de main à droite et à gauche et... un cri se fit entendre. Qui osait troubler son le beau discours de son père sur son intelligence inégalable?
Sylvia se réveilla en sursaut. Elle était à Poudlard, dans son dortoir habituel. Le cri venait-il de son rêve ou... de quelqu'un d'autre? Elle vit les premiers rayons dusoleil qui éclairaient paisiblement le dortoir. Elle décida de se lever: maintenant qu'elle s'était réveillée, en sursaut qui plus est, elle n'arriverait pas à se rendormir. De toute façon, un devoir de potion et de métamorphose l'attendait.
Elle s'habilla donc en vitesse et descendit les escaliers qui menaient à la salle commune.

"Clémentine... qu'est-ce que tu fais là?" demanda-t-elle en voyant la jeune fille plantée au beau milieu des escaliers.

Un bruit de grouillements parvint à ses oreilles. Elle trouvait ça inexplicablement répugnant. Elle descendit encore quelques marches, et arrivée à la hauteur de Clémentine, vit le désastre qui emplissaient leur salle commune... Sylvia plaqua avec force une main sur sa bouche, évitant de pousser un cri comme l'avait auparavant fait Clémentine.

Clémentine avait bien dû mal à detacher son regard de l'abominable spectacle qui s'étendait devant elle. En vérité, elle n'y arrivait même pas ... La jeune fille n'avait jamais eu trop peur des serpents. Elle possédait deja un animal tout visqueux en guise de compagnon. Une p'tite grenouille verte. Bien entendu, un serpent venimeux avait tout autre allure qu'une innoffensive reinette. Pourtant, Clémentine aimait les reptiles. Seulement un seul, c'était largement suffisant. Dans la situation actuelle, il ne s'agissait pas d'un seul et unique serpent.

Mais de toute une horde venue de nulle part. De nulle part, ou d'un endroit bien précis. La jeune fille monta d'une marche à reculons, car un enorme serpent venait de monter sur la première marche. Il était evident que quelqu'un au château haïssait les serpents. Et ce quelqu'un avait dû trainer pas très loin de la Salle du Risèd ... Clémentine en était là de ses reflexions lorsqu'une voix familière la fit sursauter. La jeune fille ne se retourna pas, mais sentit Sylvia Stender s'affoler dans son dos. Clémentine tenta de garder son calme, bien que ce fut presque mission impossible.

- Il ... Il faut prevenir quelqu'un. Mais on ne va pas pouvoir traverser la Salle Commune je crois !

Sylvia recula d'une marche à son tour. Qu'avez-ils tous à s'approcher d'elles? Elles n'étaient pas des aimants à Serpents!

"Non c'est sur, je ne traverserais pas cette marre de serpent!" s'exclama Sylvia d'une voix suraigue.

Sylvia n'aimait pas les serpents. Ce n'était pas sa plus grande peur, bien sûr. C'était l'eau qui la paralisait complètement. Mais elle n'aimait pas franchement ces bestioles là. Toujours à se faufiler n'importe où... une peau visqueuse... un venim parfois mortel... c'était tout bonnement répugnant. Elle vit l'un d'eux se glisser dans un des titoirs entrouverts d'un bureau. Elle n'irait pas mettre la main dedans avant d'être sûre que tous les serpents aient définitivement disparus!
Sylvia souffla deux/trois fois. Il fallait se calmer. Lorsqu'on était paniqué, on avait tout de suite les idées beaucoup moins claires. Comment pouvait-on raisonnablement atteindre la porte de la salle commune sans craindre d'être soudainement ensevellis sous ce tas de tuyaux mouvants? Mais si! Elle connaissait un sort...

"Vipera Evanesca!"

Les serpents qui auraient normalement dût être détruit ne furent pas touchés le moins du monde. Sylvia regarda Clémentine avec un air d'incompréhension: elle savait très bien faire fonctionner ce sort pour l'avoir utilisé des centaines de fois dans son jardin!
La même question revint: comment sortir? Il aurait fallut pouvoir les expulser contre les murs et...

"Clémentine... je sais. Il fort que nous courrions à travers les serpents en lançant à tout va le sortilège "Lashlabask"... tu connais? C'est un sortilège de répulsion."

Clémentine, en gardant toujours son attention sur les serpents, acquieça vivement aux premières paroles de Sylvia. Pour une fois, elle était d'accord avec elle ... Jamais elle ne traverserait une marée aussi grouillante de gueules pleines de venin, qui ne demandaient qu'à se refermer sur vos bras ou vos chevilles, sans avoir un plan précis en tête. La jeune fille vit un éclair bleu passer près de son épaule. Sylvia avait lancé un sort mais visiblement, celui-ci n'eut aucun effet sur les reptiles, ci ce n'est celui de les agiter encore plus ! Clémentine evita un nouveau serpent, et fit volte-face et entrainant Sylvia dans le dortoir.

Elle referma la porte derrière-elle, et resta un instant plaquée dessus, comme si les serpents allaient la defoncer à tout moment. Haletante, la jeune fille cherchait une solution, en vain. Mais soudain, Sylvia proposa une idée. Clémentine s'adossa à la porte, et regarda les autres filles de Serdaigle se reveiller une à une, toutes surprises de l'agitation qu'elle répendait avec Sylvia. Certaines, deux precisemment, avait empoigné leurs baguettes et s'était placées près d'elles. Clémentine vint chercher sa baguette à son tour et regarda Sylvia d'un oeil incertain.

- Un sortilège de repulsion c'est bien ... Mais le mieux serait de les anéantir completement !

Cela dit, le but précis en cet instant était de sortir de la Salle Commune. Hors ce sortilège pourrait très bien fonctionner. A la va vite, la jeune fille expliqua la situation aux élèves qui s'étaient à présent toutes réveillées. Certaines poussèrent des cris horrifiées, l'une d'entre elle tomba même dans les pommes. Clémentine devait bien avouer que Sylvia était très intelligente. Aussi decida-t-elle de lui faire confiance.
- Bon Ok ... on te suit. Le truc, c'est de surtout bien viser la porte de la Salle, et de ne rien regarder d'autre !

Quelques filles acquiecèrent, pas très sûres de la situation. Clémentine regarda Sylvia, et attendit qu'elle sorte en première. Quitte à mourrir, la jeune fille preferait que ce ne soit pas elle ! XD

[HJ: Rôô, ça c'est pas gentil! ]

"Apparemment, on ne peut pas les anéantir, mon sort de Vipera Evanesca ne leur a rien fais", lui rappela Sylvia.

Une jeune Serdaigle tomba dans les pommes. Sylvia la porta sur le lit le plus proche avec l'aide d'une autre jeune fille, qui était apparemment l'amie de celle qui s'était évanouie, d'après la réaction qu'elle avait eu.

"Evidemment que c'est bien un sortilège de répulsion!" s'exclama Sylvia en descendant es premières marches qui menaient à la salle commune.

Comment son idée pourrait-elle être autre chose que bien? Et encore, bien ce n'était pas assez! Son idée était la meilleure, et la seule qu'elles avaient de toute façon. Voyant que de toute évidence, Clémentine n'était pas prête à passer première, Sylvia pointa sa baguette derrière elle, fixa la porte de sortie, et...

(1... 2... 3!)

Sylvia se mit à courir plus vite que jamais, lançant sans répit des "lashlabask" à tout va. Les Serpents volèrent dans toute la pièce. L'un d'eux attérit d'ailleurs sur l'épaule de Clémentine.
Arrivée à la porte de sortie, elle se retrouva bloquée. Avec la panique, elle n'avait pas pensé à attraper la poignet de la porte. Elle la secoua vivement, continuant tant bien que mal à lancer des sorts aux serpents qui l'approchaient dangereueusement.
Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit. Elle tomba à la renverse dans le couloir. Elle était hors d'atteinte, et les Serpents semblaient à présent se désintéresser d'elle.

Clémentine, et quelques autres élèves se groupèrent derrière Sylvia. Comme elles n'avaient pas encore vu la scène, la jeune fille ne doutait pas qu'elles allaient avoir un vrai choc, tout comme elle quelques minutes auparavant. Sylvia se trouvait en tête du groupe, et lacha une phrase qui fit sourire Clémentine. Elle leva les yeux au ciel, mais ne prefera rien dire. Sylvia ouvrit la porte assez violemment, et courrut très vite dans l'escalier, suivie de Clémentine et des autres élèves. Celles-ci furent en effet très surprises de découvrir la scène. Mais elles n'eurent pas le temps de reflechir, que Clémentine et Sylvia s'était deja élancées. A plusieurs, il était surement plus simple de se debarasser des serpents.

Clémentine fixait la porte de sortie, tout en braillant son sortilège et en agitant sa baguette avec frénésie. Les éclairs fusaient, partaient dans tous les sens, et les serpents aussi. La jeune Serdaigle bondit sur un canapé, pas encore trop envahit par les serpents, et en profita pour voir où se trouvaient les élèves. Par chance, personne n'était tombé, et les filles se precipitaient toutes vers la porte. Clémentine sauta et atterit le plus loin possible dans la fosse. Un serpent tomba alors sur son épaule et ouvrit sa gueule à quelques centimètres de son nez. La jeune fille cria de surprise, pensant qu'il devait certainement être tombé du plafond. Elle s'en debarassa d'un vif coup de bras, et sauta en avant, juste derrière Sylvia. Les autres filles arrivaient deja et s'amassaient derrière elle, sans interrompre leurs sortilèges.

- Groooouille Sylvia, dépèche toooiii !!!!

La porte s'ouvrit brusquement, et tout le monde s'étala dans le couloir, dans une confusion totale. L'une des élèves se releva vite, et referma la porte derrière elle ... Clémentine, qui était tombée sur Sylvia, se remis sur pieds, elle aussi. Les poings sur les hanches, elle regarda la porte avec amusement.

- Pffiouu ... Et les garçons, alors ? Ils vont faire comment !!?

Kalessin dormait maintenant plus de 3 heures lorsqu’ il fut réveillé par des
cris épouvantable .Il avait passé toute sa soirée a révisé le cour de potion et
à faire les devoir supplémentaire que le professeur Rogue lui avait donné à
cause de son retard au cours.Il se leva, l’œil ensommeillé pour voir que ces camarades de chambre avaient tous disparu.

*Hein ? Ils sont passés où ?Et ses quoi ces cris en pleins milieux de la nuits il n’est que 5h du matin* pensa Kalessin assez perturbé


Kalessin se dirigea vers la porte est sorti en prenant les escaliers.
Arrivé en bas le spectacle des millions de serpents sifflant et grouillant par masse de nœuds le stupéfia.

*Mince alors ! Je rêve c !? Ce n’est pas réel !!Mon dernier film sur Indiana John ne date pas d’ hier pourtant …*

Kalessin se pinça le bras pour s’assurer qu’il ne rêvait pas.

*ouille !my god !! Ce n’est pas un rêve !? Horreur malheur !!Et pas de sortiiii !!*

Kalessin ne vit qu’une chose à faire…

*hum voyons !! il faut que je fasse appelle à un sortilège d’ attraction pour invoquer un balais pour pouvoir me faufiler sans mettre le pied par terre sinon je m’ évanouis et sa sera pas bon pour mon cas !J’ ai pas envie de finir dans la gueule d’ un python on d’ un boa ou bien d’ un anaconda !!*

« Accio balais !!!!! »

Comme par magie un balai apparut par la voie des aires. Encore heureux pour Kalessin que le sortilège est marché car il venait juste de l’apprendre que tout récemment et ses essais jusqu’ à là avaient été désastreux. Comme quoi la peur pouvait donner des ailes aux cancres…
Kalessin enfourcha son balai et se dirigea directement vers la sortie pour rejoindre les autres rescapés .En chemin il évita plusieurs gueules béantes accompagné d’ œils jaunes et sournois.

« Ah vous voila !!! Que ce passe t’il ? Pourquoi y a t’il des serpents dans la salle commune !? »

La voix de Kalessin était au bord de l’hystérie et son corps était parcouru de tremblement incontrolable. Il n’aimait vraiment pas ses bestioles .

A peine Clémentine avait-elle posé sa question, qu'un sifflement se fit entendre dans son dos. La porte de la Salle Commune s'ouvrit de nouveau brusquement et la jeune fille eut juste le temps de se jeter au sol, qu'un balais passa en trombe au dessus de sa tête ! Clémentine se releva, étourdie, et vit attérir Kalessin, un autre élève de Serdaigle. Il venait de sortir, après avoir enfourché son balais. La jeune fille epousseta distraitement son pyjama du revers de sa main. La question de Kalessin lui fit relever la tête, et la plongea dans une profonde reflexion.

Pas celle qui consistait comprendre d'où ces serpents étaient arrivés, ça elle pensait deja le savoir ... Non, Clémentine se demandait surtout s'il fallait le faire savoir ou non aux autres élèves. Son rendez-vous avec la directrice lui avait fait ouvrir les yeux sur les evênements étranges qui se deroulaient à Poudlard, mais surtout qui ou quoi en était l'origine. La jeune fille se mordit la lèvre inferieure. Elle savait pas mal de choses. Mais si ca se trouve, d'autres élèves les savaient, tout comme elle. Aussi preferait-elle ne rien dire.

- J'en sais rien ... euuuh ... Surement une mauvaise blague des Serpentards ! Après tout, le serpent, c'est leur signature, non ?

Clémentine regarda Sylvia du coin de l'oeil, esperant que son hyppothèse ne paraisse pas trop idiote. Le tout à présent, était de prevenir un adulte, un professeur ou mieux, la directrice elle-même. L'arrivée de tous ces serpents était un nouvel incident à rajouter sur la liste, deja bien entamée, des choses étranges qui se deroulaient à Poudlard cette année ...

Une fois en lieu sûr, Sylvia passa la tête par la porte ouverte de la salle commune. Kalessin Hatake, un Serdaigle, découvrit à son tour l'invasion reptilienne. Il semblait totalement paniqué, mais réussit, tout comme bon élève de Serdaigle, à se calmer afin de réfléchir à une solution intelligente. Celui-ci appela son balais. Certes, c'était une bonne idée: mais tout le monde n'avait pas de balai!

"Non, ce n'est certainement pas une blague de mauvais goût des Serpentards. Ils n'ont ni accès à notre salle commune, ni le courage pour transporter autant de serpents", répondit-elle d'un ton hautain.

C'était une idée vraiment stupide de penser qu'un Serpentard puisse même trouver autant de serpents. C'était bien connu: ils étaient trop bêtes pour savoir où les chercher! Et puis s'ils étaient le fruit d'un Serpensortia, Sylvia n'aurait eu aucun mal à les faire disparaitre. Non, vraiment, c'était quelque chose de bien plus terrible qu'une simple blague.

"Bon, faut qu'on prévienne quelqu'un là!" s'exclama-t-elle pour signifier aux deux autres que ce n'était pas le moment de réfléchir à la provenance de ces serpents. "Parce que personnellement, je n'ai que moyennement envie de croiser ses serpents tous les matins au réveil!"

Clémentine jeta un regard sombre à Sylvia. Au moins, elle n'avait rien dit sur la Salle du Risèd. Mais vraiment, elle se demandait si Sylvia savait quelque chose sur les mystères de Saya et tout ça. Pas question de lui demander pour l'instant. La jeune fille reprit ses esprits et acquieça vivement aux dernières paroles de sa camarade.

- Je me charge de prevenir la directrice.

Clémentine savait qu'elle était la seule personne à pouvoir faire quelque chose. Ou du moins ... la seule veritable personne à qui il serait utile de reveler l'incident de ce matin. La jeune fille se dit qu'il était peut-être preferable que quelqu'un vienne avec elle. Aussi, avec difficulté, elle se tourna de nouveau vers Sylvia, et lacha, comme si ca lui faisait très mal.

- Ce serait mieux que tu viennes avec moi Sylvia ... On ne sera pas trop de deux pour raconter ce qui s'est passé ce matin.

La jeune fille se regarda un instant de la tête aux pieds. Bon ... Elle allait devoir traverser Poudlard en pyjama bleu, bonnet assorti, avec en option de superbes chaussons-poussins ( voir sign' ! ) et ne s'en rejouissait pas d'avance. Mais l'heure n'était pas au défilé, plutôt à sauve qui peut ! Aussi, Clémentine prit sur elle et soutint le regard de Sylvia, attendant sa réponse.

Sylvia se redressa pour se donner encore plus d'importance. Avec son accoutrement très matinal (pyjama aux couleur de Serdaigle) qui contrastait furieusement avec son air de supériorité, Sylvia avait l'air quelque peu ridicule. Mais cette idée ne lui effleura pas même l'esprit. Pour elle, elle était une fois de plus importante, voir indispensable.

"Evidemment, je viens avec toi. Je crois que je serais plus apte à expliquer les évènements que toi. Ne le prend pas mal," ajouta-t-elle avec un sourire sympathique, "mais tu es si paniquée à la vue de ces petites bestioles que tu seras sans doute incapable d'expliquer la situation sans bafouiller. Et tu sais, la directatrice est quelqu'un de très occupée. Elle a besoin d'explications précises, et concises."

Sylvia avait dis ces dernières phrases comme si elle était le bras droit personnel de Stéphy. Elle se donnait toujours beaucoup d'importance... malgré elle. C'était sa façon à elle de dire "je suis là, j'existe".

Ben voyons. Ca va les chevilles ? Une fois de plus, Clémentine prenait sur elle les pics sournois que lui envoyait Sylvia. Mais interieurement, elle jubilait à la simple idée que la plus grande intelligence, justement, était celle de savoir qu'on ne l'était pas au point de pouvoir mépriser ses camarades de maison, de manière agressive ou non. Intelligence que, justement, Sylvia ne possédait pas, même si elle se vantait d'en posséder une autre. La jeune Serdaigle aux cheveux verts sourit jusqu'aux oreilles, comme si elle était ravie de la remarque de sa camarade. Elle decida même d'en rajouter, histoire de faire pluuuus ... veritablement faux.

- Tout à fait Sylvia. Je tacherai de m'effacer completement devant toi, comme ça la directrice pourra mieux voir tes qualitées d'oratrice en ce qui concerne le relatement de catastrophes ... reptiliennes de ce matin.

Clémentine avanca de quelques pas dans le couloir qui menait au reste du château avant de s'incliner très poliement, voir même exagerement, et de faire de jolies arabesques des bras, pour indiquer Sylvia de passer en première.

"Oui en effet, je suis tout à fait d'accord", répondit-elle avec un air de supériorité dans la voix. "Mais ne te dévalorise pas trop. Tu es tout de même assez intelligente... enfin je le suppose, puisque tu es à Serdaigle."

Sylvia ne se rendait presque jamais compte lorsque son interlocuteur en rajoutait des tonnes pour se moquer d'elle. C'était quelque peu pathétique, il fallait bien l'avouer, mais elle avait passer toute son enfance à se faire dorloter, chouchouter et admirer qu'elle en était devenu aveugle. Pour elle, le monde était une horde de personnes qui n'attendaient qu'une chose: que Sylvia Stender vienne un jour les aider.
Elle ne pensait pas à mal, et ne pensait pas non plus que les autres étaient inférieurs à elle. Mais elle avait été élevé de façon à croire qu'elle était une enfant exceptionnel. Elle n'y pouvait rien.
Maintenant, ce que voulait Sylvia, c'était pouvoir se rendre utile, se faire des amis, aider les autres et... être aimée, en quelque sorte.

"Allez, on y va! Après on a cours de sorts et enchantements."

Sort du rpg.

Pour Clémentine, une parole de Sylvia qui ne contenait pas ( ou presque ) d'ironie, était comme une bénédiction, un compliment à savourer. Bien entendu, les paroles de la jeune fille était rarement vides de jugement. Mais Clémentine savait qu'il devait tout de même y avoir quelque chose de bien en Sylvia ! Aussi prenait-elle son mal en patiente, en se disant qu'un jour elle arriverait à la rendre sympathique. Meuuh bon. Ce jour était loin, très loin d'être là. Clémentine suivit sa camarade de Serdaigle, avant de s'immobiliser d'un coup ...

- Mais on ... on va y aller comme ça !

Pour justifier sa remarque desespérée, Clémentine designa son pyjama et ses chaussons et son bonnet, et ses cheveux decoiffés et son teint tout pâlot. Mais elle n'eut le temps de rien ajouter, Sylvia était deja partie loin devant ! Anéantie, Clémentine poussa un profond soupir avant de s'elancer derrière elle.

[ sort du RP ]