rencontre au sommet~by night~

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Name s'avança à pas de loup dans la nuit noire et sans lune. Il se demandait bien d'ailleurs qu'est ce qui lui avait pris d'accepter de la rencontrer ici. Il risquait gros et à tout point de vue.

Avec elle, on ne sait jamais à quoi s'attendre...

Il avait effectivement trouvé un message codé dans son porridge qui lui enjoignait instamment de venir ici, à une heure plus qu'indue pour qu'ils aient une petite discussion. Histoire de remettre les choses bien à plat. Il était déjà catastrophé de voir qu'elle avait fini par atterir à Poudlaard, et encore plus quand la rumeur et les bruits de couloirs lui ont rapporté qu'elle avait un intérêt quasiment obsessionnelle pour la Salle du Risèd, et autour de Saya Serpentard, celle par qui le malheur arrive.

-Mais qu'est ce qu'elle me veut finalement?

Il ne se rappelait que trop bien de leur première rencontre, à la grande Bibliothèque britannique des Sorcier, et de la "discussion" qui s'ensuivit. Bien sûr, ils s'était revus par la suite, mais ils avaient préférer feindre en public de ne pas se connaitre...

-Si ils savaient quel serpent tu es... Et encore, c'est odieux et avilissant pour ces reptiles.

Il jeta un coup d'oeil fébrile à sa montre. Dans deux minute, elle serait là. Il guetta la seule et unique porte d'accès, la main pas très loin de sa baguette. Il savait à qui il avait à faire.

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La jeune serpentard passa le pas de la porte. Elle avançait, sans peur et sans hâte, mais sans doute pas sans mauvaises intentions. Elle avança vers le serdaigle, dont le visage avait une interessante teinte grisâtre. Cela ne faisait que contraster avec ses souvenirs de leurs deux précédentes rencontres.

-Ca faisait bien longtemps. A vrai dire, quand j'ai appris que tu étais de retour, je pensais que c'était faux.

Elle continua sa route vers le parapet de pierre, en regardant le ciel, plafond d'encre tacheté de scintillement à l'éclat glacé qui jouait dans les cheveux noirs de la serpentard. Elle resserra les bras autour d'elle, pendant qu'un soupir de vapeur s'echappa de sa bouche incurvé en un sourire pensif... Et patibulaire. Bien entendu, elle avait sa baguette à portée, dissimulée dans la manche de sa robe.

-Je suis surprise que tu sois venu, finalement. Enfin, tu es d'accord pour qu'on arrête de tourner autour du pot, je présume?

Elle se tut et le regarda longuement, l'expression indéchiffrable.

-On a eu des differends pas le passé, et lors de nos précedentes rencontres, et bien... On a pas pu s'expliquer. Mais le passé, c'est la passé. J'ai changé, tu sais. Les choses ont aussi changé. J'ai besoin d'un coup de main pour cette fois et j'aimerais qu'on mette nos inimitiés de côtés pour l'instant.

Elle fit un pause. Pas question de pardon dans leur cas. Pas après ce qui c'était passé, et de toute façon Ara était rancunère, et Name avait une assez bonne mémoire. Donc, il ne pardonnait jamais.

-On a fait croire aux autres qu'on ne se connaissait pas en s'ignorant. Ca m'a même fait bizarre de te revoir. A toi aussi, apparement. Maintenant, il faut choisir. J'ai un plan, mais personne pour m'aider. Personne ni de fiable ni d'intelligent. Tu es intelligent et je pense que dans cette affaire tu seras assez digne de confiance. Il y a trop à perdre.

Voulant le pousser dans ses derniers retranchements en lui forçant la main, elle ajouta :

-Ce serait dommage que tous apprennent ce que tu as fais ces derniers mois... Et que depuis que tu es ici, l'allée des Embrumes à un résident de moins...

Elle y avait ete peut etre un peu fort, mais elle tenait bien à ce que les choses soient claires : elle le grillerait auprès des autres si il ne se montrait pas coopératif.

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-Sans doute qu'on se grillerait mutuellement l'un l'autre, je le crains.

Mais lui avait plus à perdre qu'elle. Non qu'il avait beaucoup d'amis, mais il tenait beacoup à eux. Et ce genre de révélations pourraient avoir de... Bien fâcheuses conséquences.

-Tu te doutes bien que je ne te laisserais pas faire, n'est ce pas?

Il avait pris un ton raisonnable, exactement le genre de ton qu'on adopte pour raisonner un fou dangereux pour l'empêcher de massacrer des otages. En réalité, il n'en menait pas large, car il savait de quoi elle était capable, ou plus exactement que rien ne l'arrêterait.

-Il n'y a que moi qui puisse faire quelque chose. Je suis le seul à avoir capté ses intentions. Tentons de la déstabiliser.

-Les couloirs résonnent déjà de tes méfaits. Je suppose qu'il y a toujours une part d'exageration, ce qui te va à la perfection, mais je serais vraiment *peiné* d'apprendre que tu as agressé des gryffondors, voire humilier dans certains cas et que tu fais peu de cas des gens de ta propre maison. J'vais pas non plus défendre les serpentards, mais tu n'as pas le droit de jouer avec les gens comme ça. Et surtout pas impunément, maintenant que je suis là et que je te surveille.

Il n'y croyait pas trop, mais il fallait qu'il la perturbe suffisament, et peut être entendrait elle raison.
Entendre raison, Ara? C'est bien là ou la bât blesse...

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Conformément au principe du "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", Ara accueillit les remarques avec une froide indifférence. Name ne lui faisait pas peur, pas plus qu'elle ne le laisserait se mettre en travers de sa route.

Tu crois peut être me faire peur? Pitoyable cervelle de piaf, tu n'es pas de taille. Je sais pas ce que tu fichais dans l'allée des Embrumes, mais je m'en moque à vrai dire. Cependant tout le monde ne pensera pas comme moi. Soyons sérieux deux minutes : tu peux m'aider, je t'offre d'accepter ton aide et toi tu viens me faire la morale?

Le silence tomba, pendant que le vent soufflait dans les branches, les faisant pousser de curieux et effrayant soupirs. Le vent glacé au sommet de cette tour faisait voleter ses longs cheveux, alors qu'elle restait de marbre, étudiant son adversaire.

Il ne m'aidera pas. Tant pis.

La serpentard, d'un brusque mouvement de poignet arma sa main et pointa derechef sa baguette sur le serdaigle.

-Tu ne me laisses guère le choix. C'est le moment de tester mon sort d'amnésie. J'espère que ça te gênera pas de réapprendre à faire tes lacets?

Elle se mit en garde, les bras souples, un peu dégagés de son corps frêle, la jambe gauche légèrement en avant, en plein appui, et le buste légèrement penché vers l'avant. Un position qui ne devait aucun laisser aucun doute au serdaile.
Elle sourit.

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Uh-ho...On dirait bien qu'elle remet ça.
Ce n'est pas que Name fut couard, loin de là. De même, il connaissait un ou deux sorts sympas et bien utile (tel le sort de décapsulage, par exemple, toujours apprécié et le sort de pizza-minute, mais d'un intérêt assez limité en l'occurrence) ; cependant, l'idée de combrattre Ara en duel ne l'enchantait pas. Et de plus, il n'avait pas le choix. Il sortit sa baguette, avec un regret et lenteur, calme et candeur.

-On dirait bien que j'ai pas le choix.
Prends garde que je ne te broie!
Déjà par le passé, on s'est querellé
En ce soir étoilé, ça va barder!

Il prit sa position de duel, bras gauche arqué, positionnant la pointe de la baguette derrière l'oreille, bras droit semi tendu vers l'avant, en balancier, les jambes arqués, prêt à encaisser.
Parceque là, je sens que je vais manger, là...

-Je te laisse la totale initiative
Alors pas d'estocades hâtives ;
Plus qu'un chose à ajouter,
C'est au meilleur de gagner.

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Nan mais pour qui il se prend, à la fin?
Pour une obscure raison qui échappait hermetiquement à toute logique, il avait le don d'exaspérer Ara à un point encore rarement atteint, même par les Gryffondors ; ce qui n'est pas peu dire.

-Tu crois vraiment me faire peur?
Regarde moi cette pâleur!
Et j'aime pas tes simagrées,
Alors tais toi, garde ta pitié!
Je t'ai assez vu ce soir,
Je vais donc te dire au revoir,
Eau douce et rire léger,
Car c'est pas près d'arriver!
Relashio!

Ara lança le sort, et ce fut la réaction en chaîne. Sortie de ses gonds, elle se sentait furie, folle furieuse, elle faisait pleuvoir les sorts sur l'autre, en prenant à peine le temps de respirer.

Elle avait cependant renoncé à versifier, car un rien compliqué, en bataille rangée. Une bataille épique, certes, mais pas piquée des vers. Misant tout sur l'effet de surprise, elle opta pour la surenchère. A tout seigneur, tout honneurs, à tout versificateur, toute horreur.

-Periculus! Expelliarmus! Petrificus totalus! Everte statim! Elle bondit sur le côté, toujours sans rien voir de la scène, trop sous le coup de sa rage, si grande, si pure et si dévorante que sa vision s'était à nouveau teintée de blanc.

-Locomotor mortis! Silencio! Rends toi, tu es fini! Levicorpus! Rictus sempra! Flippendo! Stupéfix!

Des éclairs de lumière partout, tel un feu d'artifice pleuvait de haut de la tour d'astronomie ; la bataille faisait rage, et les sorts fusaient dans tous les sens. Cette fois, la serpentard avait vraiment perdu le contrôle

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Face à l'avalanche et à la surenchère de sortilège, Name devait se sortir du manège.
Heureusement pour lui, face à tant furie, il évitait la plupart des vilenies. La fille débitait les sorts, à grand fracas, à travers et à tort, et prenant pas la peine de viser, ni guère d'ailleurs de se concentrer, la plupart éclatait soit sur la pierre, soit dans les airs. Il fallait attendre, se caler sur sa cadence, c'était le seul objet de sa défaillance.
-J'ai eu le temps depuis la dernière fois,
De te concocter un sort spécial pour toi!
Bien qu'ébloui, et n'y voyant guère
Ne crois pas que je vais m'laisser faire.
Je sens ta colère et ta violente passion,
C'est ce qui causera ta défection!
O pour qui sont ses serpents qui sifflent sur vos têteuuh?
Calme toi, et parlons, ne sois pas bête!

ET comme il l'avait prévu, la jeune fille fut prise au dépourvue ; à trop lancer de sorts à la légère, la voilà fatiguée, la meurtrière. Et Name, sûr de son coup, tenta alors, le tout pour le tout.

-Relinquo!

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Un éclair bleu. Bleu serdaigle, comme de juste. Pour peu, elle en eut rit. Son adversaire avait lâchement profité d'un temps mort dans son avalanche de sort pour contre attaquer, et le prendre au dépourvue. Elle n'avait pas pu éviter l'éclair, qu'elle sentit se répartir dans chaque partie de son corps, du bouts de ses cheveux qui s'étaient hérissés sous le chocs à la pointe de ses pieds qui avaient décollés du sol. Chaque de ses nerfs s'étaient mis à vibrer, à l'unisson, son coeur s'était contracté dans sa poitrine, la laissant sans le souffle, totalement incapable d'esquisser le moindre geste. La scène sembla se dérouler au ralenti, elle entendit à peine le bruit mat du bois tombant sur le sol pierreux. Sa baguette alla ironiquement rouler jusqu'au pied su serdaigle pendant qu'elle s'effondrait comme un masse, secouée de spasme, comme des convulsions. Elle ne contrôlait plus rien de son corps et celui avait des mouvements désordonnés et catatoniques. Elle ne pouvait plus que voir et entendre, en se sentant réduite à l'impuissance totale.
-C'est un cauchemar, et je vais me réveiller... Je ne peux pas perdre, je ne peux pas...
Elle ne savait pas du tout ce qu'il comptait lui faire, mais quelque chose en elle lui disait qu'il ne lui voulait pas du bien.
-Mais qu'est ce qu'il veut? Qu'il ne me prenne pas la Pierre, surtout pas!
Il ne savait pas qu'elle l'avait en sa possession, mais depuis qu'elle l'avait en sa possession la bague, au fond de sa poche surgissait souvent de ses pensées, comme une vieille amie réconfortante et aimable. Elle ne cessait d'y penser et cela tournait presque à l'obsession, obsession qui lui avait peut être coûté la victoire ce soir.

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Name s'approcha du corps encore secoué de spasme de la serpentard, vaincue et hors d'état de nuir.
Quoique, avec elle...
Il ne paradait pas. Il ne se vantait pas, et il ne souhaitait pas spécialement l'humilier davantage. Il n'avait pas triomphé d'un ennemi coriace contre lequel il n'avait pas une chance. Pas de quoi pavoiser, vraiment pas.
Il s'approcha d'un pas de sénateur du petit corps recroquevillé et tremblotant, son bras armé le long du corps.
-Je l'ai appele le maléfice du flashball... Un truc de moldu, mais ça on s'en fiche. J'en ai d'autre en réserve, mais celui là, je l'ai conçu pour toi, chère Ara. Rappelle toi, Ara, rappelle toi de notre dernière discussion.
Un temps, long pendant lequel il regardait dans le vide, l'air perdu.
-Ecoute moi. Je ne te veux pas de mal, et j'ai reflechi a ce que tu m'as dit... Tu te rappelles? J'ai décide de... T'aider, Aranya Exhumeï. Je me mets à ton service, en esperant que ma victoire de ce soir te donne une preuve de ma... Competence.
Il leva sa baguette et murmura :
-Finite incantatem. Lève toi, maintenant, et discutons du plan. Ton plan pour nous liberer de la salle. Il fait croiser nos infos. En depit de nos desaccords, au moins toi, je sais que rien ni personne ne t'arretera. Maintenant, je veux ta reponse.
Il avait récupére la baguette d'Ara... Après tout, mieux valait être prudent.

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Les tremblements et la paralysie finirent pas s'estomper complètement. Elle se releva tant bien que mal, comme un animal pris au piège, la minné défaite, les cheveux encore électrisés par le maléfice. Sans le quitter des yeux elle recula, jusqu'à se trouver dos au mur. Son regard s'arrêta sur sa baguette, entre les mains du serdaigle.

-En admettant que j'accepte -je dis bien en supposant- qu'est ce qui me prouve que ce n'est pas un stupide piège que tu me tent là?

Elle commençait à reprendre de l'applomb, et même désarmée, elle ne voulait pas lui donner l'impression de dicter sa loi. Personne n'en imposait à Aranya Exhumeï, personne.

-Interessant maléfice, ceci dit. Je l'essaierai à l'occasion. Ceci dit, tu comprendras ma méfiance à ton encontre. Compte tenu de ce qui s'est passé et aussi du fait que tu sois de serdaigle. J'ai du mal à croire ce que j'entends. J'ai besoin d'une garantie, la preuve que tu ne me trahira pas et que tu ne me joues pas un de tes sales tours...

Elle fixait tantôt sa baguette, tantôt les yeux étrangement brumeux du serdaigle, qui semblait gris, figé... Déphasé, même.

C'est bizarre, on dirait qu'il a un truc de changé.

-Alors que comptes tu faire maintenant? Tu prétends ne pas me vouloir de mal, mais tu as récupéré ma baguette, et je suis à ta merci. Il faudra bien me convaincre, car je ne vois aucune raison de t'ccepter dans mon plan.

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-Mon aide est à prendre ou à laisser. Pas de négociations possible. Mais si ma parole ne te suffit pas, je ne vois pas ce que je puis faire pour te convaincre. J'ai pas l'intention de torturer quelqu'un pour te prouver que je suis avec toi sur ce coup là.

Il lui lança sa baguette.

La balle est dans ton camp, Ara. Tu auras besoin de toute l'aide possible et de tout ce qu'on pourra t'apporter comme renfort. Quant à moi, je continuerai à me pencher sur la question, mais si on est chacun dans notre coin, on arrivera à rien. Sur ce, je te laisse réfléchir.

Il hésita un peu, puis finit par partir en lui tournant le dos, en prenant tout son temps. Si la serpentard voulait le terrasser, c'était le moment ou jamais, car de toute façon, il avait rangé sa baguette.

Ou l'art de jouer un jeu dangereux...

sort

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Ara regarda le serdaigle tourner les talons, sans même se méfier d'elle, comme si.... Comme si elle n'était pas dangereuse, indifférente, négligeable. Elle étreignit sa baguette en tremblant, mais de rage, cette fois.
Elle ne pouvait pas non plus ignorer ce qu'il avait dit. Il avait choisi et délibérement en toute conscience de cause de s'exposer à elle. C'eut été n'importe qui d'autre, elle aurait foudroyé sur place l'inconscient. Mais la, c'était pas la même chose.
Elle lui lança, avant que la porte ne le dérobe totalement à son regard :

-MArché conclu.

Elle se renfrogna, et se tourna vers le ciel. Elle se sentait perdue. Mais pourquoi ce brusque retournement de veste? Quel est son but? Quelque chose lui échappait, c'est certain. Et elle le découvrirait avant de se faire piéger.
fin du RP :!:

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