Claquement de porte. Alban sursauta, mais ne se retourna pas, ignorant l'intervenant. S'il s'agissait d'une autorité quelconque, mieux valait éviter de laisser croire qu'il se savait en tort. Si c'était un élève... Garder sa prestance. Dans tous les cas, il était persuadé que l'autre se trahirait sous peu, lui donnant de lui même son identité, offrant au Serpentard la réponse quant à l'attitude à adopter. De fait, cela ne manqua pas. Cette voix...

- Pour toi, Exhumeï, je resterai Cavendish, lança t il à voix basse, tout en gardant le dos tourné.

Petit tour de passe-passe que de "deviner" l'identité de l'autre sans le voir, absolument simplissime et vieux comme le monde, mais qui faisait encore régulièrement son petit effet. A condition de savoir l'utiliser avec parcimonie, bien sûr, pour ne pas laisser apparaitre cette manipulation grossière et cousue de fil blanc. Toucher du bout des doigts la limite, mais sans la franchir allègrement sans quoi... Tout s'effondrerait.

Il lui lança ensuite un regard en coin en l'entendant poursuivre. Du mépris... Du mépris mal placé, dans la bouche de cette fille.

"On ne peut pas mépriser ce que l'on ne connait pas parfaitement, ce n'est pas possible. Ou du moins, c'est totalement ridicule. Ravale ta fierté, Exhumeï, je connais des moldus qui ont cent fois ta valeur."

Il acheva de se retourner complètement vers elle lorsqu'elle même acheva sur cette question. Une question tellement pas anodine, tellement pas innocente... Le Serpentard esquissa un sourire et marcha sur elle, jusqu'à se retrouver juste en face, la coinçant entre lui et la porte dans son dos.

"Et voila, nous sommes tous deux enfermés, maintenant... Un point partout, très chère."

- Bien sûr, Exhumeï... Tout autant que toi.

Il lui saisit vivement la main droite dans les siennes.

- Aussi Pur puisses tu prétendre (Son index glissa le long des lignes bleutées sur le poignet de la jeune fille.) le sang qui coule dans tes veines... Tu es... (Il la relâcha.) désespérément humaine. Tout comme eux. Tout comme moi.

Il ne s'était pas départi de son sourire. Un sourire qu'on retrouvait dans sa voix, pas de trace d'agacement, ni d'ironie, ni même de moquerie. Simple énoncé. A voix basse, toujours, bien sûr.

Le sourire du Serpentard s'étira davantage.

"Les bons et les méchants... Les forts et les faibles... On se croirait dans un roman de gare. Franchement, Exhumeï, je suis déçu. Je m'attendais à plus de lucidité et de répartie de ta part... Enfin. Quoique tu en dises, tu es bel et bien humaine. Tu viens de le prouver rien qu'en t'en défendant."

Il s'éloigna d'elle à reculons, comme pour mieux la jauger en prenant un peu de distance. Lorsque son talon buta dans un pied de table, il chercha à tâtons le bord de celle ci et s'y hissa, afin de s'installer, une jambe repliée sous lui, l'autre ramenée contre lui et enserrée de ses bras.

- Tu ferais bien de relire l'Histoire, je crois.

Très calme, refusant de répondre à l'incartade, il baissa les paupières. Il savait pertinemment bien que ce pouvait passer pour de la provocation de sa part, une manière de renvoyer Aranya à sa propre insignifiance à ses yeux à lui. Elle qui se disait utile. D'ailleurs, il n'était pas certain de ne pas bel et bien le revendiquer comme provocation.

"Qu'est ce que tu cherches... ? Pas venue pour faire du tricot, ça je m'en doute. Pas là non plus pour une passion des moldus. Alors, qu'est ce que tu viens faire ici ?"

Ouvrant à nouveau les yeux, il porta son regard sur elle.

"N'essaie pas de jouer avec moi, Exhumeï... Ta proie pourrait bien se prendre à vouloir te traquer à son tour."

- Tu as trouvé le moyen d'énoncer ça toute seule ou tu as pioché les phrases dans un bouquin ?

Le ton de la question était on ne peut plus sincère. Seuls ses yeux trahissaient une lueur d'amusement. Du jeu.

- Je ne me crois comme personne. Mais ça, tu le sais déjà.

Alban laissa échapper un soupir, comme s'il se sentait soudainement las, fatigué de toutes ces histoires, fatigué de son interlocutrice et de son babillage, de ses arguments lancés en prétendant ne pas chercher à convaincre. On n'argumente pas quand on se fiche d'avoir raison sur l'autre. On n'affirme pas non plus à l'autre ses pseudo-tort. Déçu, il était profondément déçu par Aranya. Il la croyait plus intelligente que ça. Mais il suffisait qu'elle se mette à parler pour que ses beaux airs supérieurs s'évanouissent pour la laisser apparaitre telle qu'elle était ; une gamine de onze ans cherchant à jouer les "grandes", mais ne réussissant qu'à se rendre pathétique.

"L'Histoire ne se répète pas, elle bégaie... Bon sang, Exhumeï, la prochaine fois que tu veux te donner un air ou créer un effet, fais au moins l'effort de trouver tes répliques toi même... C'est... Désespérant."

Il la laissa déblatérer tout son long monologue sans l'interrompre, pratiquement sans la regarder. Il se sentait... loin. Loin d'elle et de ses querelles qu'elle cherchait à alimenter toute seule en interprétant les paroles du Serpentard totalement à l'opposé de ce qu'il avait réellement dit. Jamais, ô grand jamais, il n'avait prétendu vouloir être "comme les autres" ou "pour les autres", ni "contre les autres"... Penser comme ça, vouloir tout classer en deux catégories distinctes.. Bien sûr cela apportait des certitudes, des certitudes rassurantes, sans doute, pour la jeune fille, puisqu'elles posaient des limites clairement établies. Si elle connaissait l'Histoire, comme elle le prétendait, elle ne l'avait visiblement pas comprise.

Alban n'avait non plus jamais prétendu vouloir que les sorciers vivent comme les moldus. Les uns et les autres vivaient à leur façon, avec leurs forces et leur faiblesses, avaient probablement à apprendre les uns des autres... Mais il n'était pas plus envisageable dans son esprit de forcer les sorciers à vivre en moldus que l'inverse. Il laissa le silence s'installer quand elle eut fini sa tirade. Un instant, il fut même tenté de la laisser se noyer dans ce silence, laisser ces propos qui se voulaient tellement fiers et importants, se démanteler, se dissoudre dans son indifférence pour ne devenir plus que fumée... Ce qu'ils avaient toujours étés.

- Exhumeï, tu me fatigues. Tellement pressée de marteler tes petites répliques que tu n'as même pas pris la peine d'écouter ni de comprendre ce que je t'ai dit.

Sur ce, il retomba dans son mutisme, regard baissé sur les dalles de carrelage au sol.

- La pertinence, c'est relatif. Comme tout. Présentement... La relecture de l'Histoire. Il ne suffit pas de la connaître. D'ailleurs il n'y a pas qu'une Histoire. La dernière fois que nous nous sommes vus, ou plutôt parlés, tu m'as lancé que l'Histoire était écrite par les gagnants. C'est faux. Elle est transmise par eux, mais pas toujours écrite. D'ailleurs les "gagnants" ne sont pas toujours ceux qu'on croit au premier abord. Tu es sûre de toi... Tant mieux pour toi, c'est ta force. C'est aussi ta faiblesse.

Un temps, celui de reprendre son souffle après cette longue réplique, les yeux toujours au sol, voix basse.

- Mes airs supérieurs... Tu les vois comme tel. S'il te plait de penser que j'en use, je ne vois pas de quel droit je chercherais à te détromper. Sauf que je n'ai pas cherché à avoir raison, puisque je n'ai pas argumenté. Tu pourrais me parler de rhétorique, d'exercice de style, de moyens détournés... Tu pourrais me dire que mon absence d'argument se voulait en lui même un argument d'autorité, du style "j'ai pas besoin de défendre ma position puisqu'elle est vraie et avérée". Admettons. C'est toi qui vois. Moi, je sais. Ou pas.

Finalement, il reporta son regard sur elle.

- Déçu ? Blasé ? Paradoxal ? Je ne prétends être aucun des trois. Même si le dernier ne me déplait pas.

L'ombre d'un demi sourire sans joie vint à nouveau danser sur le coin de ses lèvres.

- Mais toi, Exhumeï... Toi, tu es là... Pourquoi ? Si tu fais aussi peu cas de ma personne, pourquoi être restée lorsque tu as vu que l'endroit était occupé ? A moins que tu me cherchais. J'en doute. Quant à une autre compagnie, dans une salle de classe, hors heure de cours, c'est peu probable.

Son regard embrassa la pièce un bref instant.

- A fortiori -cette- salle.

Alléluia, Aranya avait enfin eu un sursaut de lucidité en constatant que la conversation ne l'intéressait pas. Bien sûr que non, cette conversation ne l'intéressait pas. Pas plus que cette fille. Elle semblait se trouver elle même suffisamment intéressante pour deux, il n'avait donc aucunement besoin de lui ajouter du crédit. Si tant est qu'il l'eut voulu.

- Je suis ici pour avoir la paix. Dois je te rappeler que je n'ai sollicité aucune discussion ? J'évite les sujets qui me touchent de près ? La seule question... "personnelle" que tu m'aies posée visait à savoir si j'avais de la famille moldue. Je t'ai répondu.

Il laissa échapper un éclat de rire, froid, métallique. Ses lèvres s'ourlèrent d'un rictus mauvais quand il reposa les yeux sur la jeune Serpentard.

- J'ai passé dix ans de mon existence parmi eux... Un peu plus que ça, même. Oui, j'ai de la famille moldue, oui, je vis à cheval sur deux mondes. Ou davantage. Et si cela fait de moi quelqu'un de minable et futile à tes yeux, crois bien que ça ne me fait ni chaud, ni froid, je m'en moque éperdument. Je ne t'ai pas attendue pour faire de moi ce que je suis, et je ne requiers pas plus aujourd'hui ton assentiment pour continuer mon chemin, là où -je- décide de le mener.

Son ton s'était fait plus dur, toujours bas, mais grondant, en parfait accord avec son regard et son air menaçant. Pas comme s'il allait l'attaquer là, tout de suite à coup de baguette ou de poings, mais parce qu'il dégageait à nouveau son assurance sans faille. Cette fois, oui, il adoptait "ses grands airs", sans mépris ni fierté aristocratique. Seulement sa "force", bouillonnante, qui se tordait à nouveau dans ses entrailles, promettant de le déchiqueter ou de le rendre fou, s'il ne s'en faisait pas à la fois le maître et le porte-étendard.

- Je te l'ai déjà dit, ça aussi... Tu n'es -rien- pour moi.

Et pas prête de devenir davantage.

- Parfait, nous somme d'accord.

Alban respirait lentement, calmement, toujours taraudé par une colère latente, mais pas encore exprimée. Il faudrait davantage pour qu'elle éclate et qu'il perde contrôle. Pour l'instant, il s'en servait et la maîtrisait. Ne pas fuir la colère, ne pas fuir les sentiments et émotions, quels qu'ils soient. Toujours les tourner à son avantage, les tourner pour soi, rebondir dessus et retomber sur ses pattes... Toutes griffes dehors, en l'occurrence, et le poils hérissé.

Il garda son regard braqué sur la jeune fille. Elle persistait à vouloir prétendre les moldus comme inférieurs... tout en prétendant ne pas le prétendre. Des contre sens dont elle ne faisait qu'alimenter ses discours depuis le débuts. Des contre sens qui rendaient toute discussion avec elle vaine et stérile. Un jour elle mûrirait, peut être, et alors serait capable d'apprendre. Alban n'avait pas un égo particulièrement faible et modeste, mais au moins savait il reconnaître qu'il ne détenait pas toujours la vérité absolue. "Je sais que je ne sais rien". Et cela lui donnait sa soif, sa volonté d'apprendre pour élever ses capacités et ses connaissances à la hauteur de ses ambitions et de son opinion le concernant. Pas l'inverse.

"Tu ne pourras jamais rien apprendre comme ça, Exhumeï. Tu as peut être du talent et du potentiel... Mais tu le gâches bêtement. C'est dommage."

Se servir de son expérience chez les moldus pour avancer... ? Là non plus, Alban n'avait jamais attendu que qui que ce soit le lui fasse remarquer (et encore moins cette gamine), pour le faire. Mais pas à la manière dont elle l'entendait. Le Serpentard passait tout aussi volontiers - ou peu volontiers - du temps dans le monde sorcier que moldu.
Rester planqué, il en avait également bien l'intention. Non pas par crainte ou peur - encore une fois, lui aussi était rongé d'ambition et sa place à Serpentard était plus que justifiée - mais parce que l'ombre lui plaisait et le servait parfaitement.

"Le vrai pouvoir ne s'exerce pas sous les feux de la rampe."

Non, un autre pouvoir existait. Un pouvoir auquel il avait déjà goûté. De manière très infime, bien sûr, mais qui l'avait mené à en vouloir plus, toujours plus. Un pouvoir qui résidait dans son sanctuaire de tranquillité, dans son sens de l'observation, dans ses paroles minutieusement distillées au compte goutte.

Il ferma quelques secondes les yeux, cherchant mentalement au fond de lui sa colère pour la dissiper. En même temps, la tension quitta ses muscles (il ne se rendit compte qu'alors qu'il s'était réellement tendu). Il esquissa ensuite un sourire neutre, assorti à un masque de neutralité retrouvé. D'un mouvement leste, il descendit de sa table, et se dirigea vers Aranya.
Campé face à elle, il la détailla ; les traits de son visage, l'expression de son regard, ses longs cheveux noirs... Cet examen terminé, et sans se départir de son sourire, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde, il la gifla à la volée. Pas pour faire mal, plutôt façon "calotte pour sale môme". Puis il recula d'un pas, s'inclina face à elle et lui tourna le dos. Une manière pour lui de lui signifier qu'il lui laissait le champs libre pour sa vengeance. Il ne se défendrait même pas. Elle n'en valait pas la peine.


[Suicidaire, Alban ? xD Pas du tout, pourquoi ?]

Le dos toujours tourné, Alban avait esquissé un sourire. Pas satisfait, ou quelque chose approchant, seulement en paix avec lui même. Il n'avait pas voulu lui faire mal, ni même la vexer. Pas plus qu'il n'avait agi sous le coup d'une impulsion pour "appuyer" ses paroles. Si ç'avait été le cas, il aurait attisé en lui sa colère et s'en serait servi pour donner à la gifle une force qu'il s'était refusée. Au contraire, il avait pris soin de se calmer, de retrouver une lucidité parfaite de ce qu'il faisait. De s'ôter par la même occasion toutes les excuses qui auraient pu 'justifier' d'une manière ou d'une autre l'acte, un "c'est parti tout seul". Ce n'était pas parti tout seul. Et elle le savait probablement aussi bien que lui.

"Rien appris ? Je sais bien que je ne t'ai rien appris. Mais pour apprendre, encore faut il le vouloir. Qu'aurais tu voulu apprendre de moi, Exhumeï ? Qu'est ce que tu espérais ?"

- Là où tu te trompes, c'est que je ne peux pas avoir "usurpé" quelque chose qu'on a forgé pour moi. Enfin... (Il haussa les épaules.) Peu importe. Peu m'importe.

"Je pourrais te plaindre, Aranya. Je ne le ferai pas. Tu ne vis que dans le conflit, tu te nourris par eux... Tant mieux ou tant pis pour toi. Ne compte pas sur moi pour alimenter trop longtemps celui ci. Tout ça ne m'intéresse pas. Tu brilles tant que tu es sur les devant de la scène, mais tu en as besoin pour vivre. Si on t'en vole l'initiative, si on te coupe des regards posés sur toi, des murmures qui te suivent... Isolée, tu t'éteindrais de toi même... Une flamme privée d'oxygène."

Il se sentait... bien. La confrontation avec Aranya touchait à sa fin, à moins que l'un d'eux ne se décide à la relancer. Ils retourneraient chacun de leur côté, continuant à s'ignorer comme ils l'avaient fait jusque là. Il n'oublierait pas. Et gagerait qu'elle non plus. Ce resterait un échec et une victoire partagée. Ils s'étaient jaugés, mais n'étaient parvenu à rien, parce qu'ils ne s'affrontaient pas sur le même terrain. Ils étaient bien trop éloignés l'un de l'autre, trop différent. Le jour et la nuit... Restait à savoir qui était qui.

- Je t'aime bien, Exhumeï.

Il avait lâché cette phrase, comme il aurait dit "Il fait beau, aujourd'hui". Une banalité énoncée.

"Fin de l'Acte I"

"Début de l'Acte II... Comédie ou tragédie ? Aucun des deux, assurément."

Alban Cavendish se retourna vers la jeune fille, un fin sourire s'attardant toujours sur ces lèvres, comme s'il s'agissait d'une plaisante discussion entre de bons camarades

- La conquête de Poudlard ? Que voudrais tu que j'en fasse, de ce château ? Un cadre épatant pour tenir un siège, très certainement, mais je n'ai pas dans mes prévisions à court, moyen ou long terme l'intention, ni l'opportunité de me faire assiéger. Par qui que ce soit.

Il se tût un moment, faisant mine de réfléchir un instant à la question. Ou à une autre, peut être... Comment savoir ? En tous les cas, il reprit la parole, cette fois le plus sérieusement du monde.

- Je ne refuse pas de prendre position, Exhumeï. Je refuse de me confronter à toi. Que ce soit par lâcheté, indifférence ou sagesse... ou autre chose... Je n'en sais rien. Prends l'explication qui te convient, elle ne sera pas plus mauvaise qu'une autre.

"Un jour, peut être, nous trouverons un terrain sur lequel communiquer. En attendant, je ne me perdrais pas en explications qui te passeront loin au dessus de la tête... Et de ton côté, inutile de gaspiller ton énergie à m'exposer des valeurs et des affirmations qui me sont à ce point étrangères."

"Envie de la poursuivre ? Mais je n'ai même jamais demandé à la commencer..."

Alban suivit des yeux, mais des yeux uniquement, la jeune fille lorsqu'elle fit mine de sortir de la salle, mettant fin à la "discussion" qui s'était installée entre eux, presque malgré eux, semblait il. Ils s'était tout dit. Etrange conclusion s'il en était.

- Tout ? Au contraire, il apparaitrait que nous ne nous sommes rien dit du tout. A moins que tout ne se résume à rien.

Un temps, il fronça les sourcils, se réfléchissant plus à voix haute qu'il ne parlait réellement à Aranya. Il n'était d'ailleurs même pas sûr qu'elle l'écoutait encore.

- Oui, je crois... Qu'entre nous, tout et rien se confondent, et ne forment qu'un. Ainsi donc nous nous sommes tout dit... Et nous avons tout tu.

"Je ne te dis pas au revoir, je doute que l'un de nous cherche à revoir l'autre de sitôt, même si nous nous croiserons encore, et peut être très vite."